LES TROIS BOURGS

AUZITS​

Le château fort

Il est très difficile voire impossible de savoir quand fut construit le château fort par contre on sait que les Anglais l’occupèrent en 1357, qu’ils l’abandonnèrent en 1388 et que les habitants d’Auzits s’empressèrent de le transformer en église.

L'église

L’église d’Auzits, très pittoresque, a été aménagée dans l’ancien château fort. A part les chapelles de style romano-gothique (Style de transition), l’église est antérieure au XIVème siècle. Le chœur est partagé par le retable de Saint-Maurice datant seulement du XVIIIème siècle.

L’imposant retable qui orne le maître autel célèbre Saint-Maurice mais aussi Sainte-Anne associée à la Sainte Vierge, encore enfant à gauche et Sainte-Elisabeth associée à Saint-Jean-Baptiste à droite.

Au centre se trouve un tableau représentant Saint-Maurice portant une armure du Moyen âge, alors qu’il était un général romain. A côté du saint, à genoux, se trouve un chevalier de Malte qu’on reconnaît comme tel, à la croix qu’il porte sur sa poitrine.

Le tableau et le retable en question tendent à confirmer que les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte avaient des droits sur l’église d’Auzits et non pas seulement, comme nous l’évoquerons après pour la chapelle de Saint-Jean de l’Hôpital.

La partie la plus ancienne de l’église d’Auzits, se trouve sous le chœur, à la salle Sainte-Anne. Par un couloir souterrain fort bien voûté, on pénètre une crypte ; il n’en existe que deux dans le département. Un pilier carré, flanqué de quatre colonnettes monolithes aux chapiteaux sculptés de feuillages ou d’entrelacs, soutient une voûte reposant sur quatre arceaux romans.; on songe immédiatement aux absidioles de la Basilique de Conques, construite de 1041 à 1052 et dont la crypte d’Auzits est contemporaine.

Autour de la place de l’église se trouve l’ancien presbytère, et un édifice carré assez imposant avec un petit clocheton sur le toit : c’est le Couvent des Sœurs de l’UNION. Il reste autour de l’église les vestiges des remparts.

La planque

La Planque ou « la plancha » signifie « pont de bois » est bien entendu dominée par l’imposante église et de belles maisons à colombages. La Planque, c’est le centre administratif de la commune. On y trouve la mairie-agence postale, l’école-garderie, et la première des trois salles des fêtes de la commune. Le passé n’a pas ici laissé beaucoup de vestiges.

RULHE

Rulhe est aussi scindé en deux agglomérations bien distinctes ; en haut, sur les hauteurs on trouve le village historique, dans la vallée, le Barry ou se sont construites les maisons issues de l'ère minière du 19 eme siècle

L'église de Rulhe est de construction romane. Elle possède un intérieur à la fois sobre et beau. Un clocher à deux cloches domine l'édifice.

Les plus anciens de la commune se souviennent du couvent de Rulhe en activité. Des religieuses et Monsieur le curé y dispensaient des cours, c'était l'école privée

Les commandeurs d'AUZITS se succédèrent de 1180 à 1623. AUZITS, à l'Hôpital devint le siège d'une de leurs commanderies dont l'histoire fut constamment imbriquée à celle de LUGAN et de RULHE. Au XVIIème siècle, la commanderie d'AUZITS dépendit de celle d'ESPALION et celle de LUGAN devint autonome.

Le Barry de RULHE est constitué de maisons qui furent construites dès le commencement de l'ère minière et industrielle. Le village s'étire sur près de 2 Kms. On trouve dans un périmètre restreint l'ancienne école communale, le monuments aux morts et la salle des fêtes, 2eme de la commune d'Auzits !

« Le Château » est cette belle bâtisse qui abritait autrefois la direction des mines, celle de l'Ingénieur.

Le chateau de Rulhe

HYMES ET SON PLATEAU

A l’extrême nord de la commune, on trouve les villages de Hymes et du Plateau d’Hymes.

Le premier, perché sur la crête, avec ses vieilles maisons et sa très belle croix est le témoignage d’un passé ancien.

Le deuxième, un peu plus bas, comme le Barry de Rulhe, est une émanation de l’ère minière dont les constructions se sont petit à petit réparties de part et d’autre de cette voie de chemin de fer reliant Decazeville à Mondalazac.

Les vestiges du passé

LES MINES

La vallée qui mène d’Auzits à Rulhe et où coule le RIOU VIOU fût le théâtre de l’explosion industrielle du 19ème siècle. Difficile d’imaginer aujourd’hui que des entreprises internationales comme Vieille Montage ont débuté leur aventure dans cette petite vallée. Vers 1870, on y trouva assez de charbon pour que l’exploitation devienne réalité. Même si beaucoup d’installations minières et industrielles ont été détruites, il reste encore le château de la direction des mines, le puits du Tunnel, le coron de la Citée et maints ouvrages visibles pour un œil averti.

Il faut rappeler que pendant la guerre 39-45, l’activité minière, arrêtée depuis des décennies, reprit ça et là pour participer à l’effort de guerre d’une part mais aussi pour contribuer au chauffage des familles locales.

LES CHAPELLES

Saint-Jean de l'Hôpital

La chapelle Saint-Jean de l’Hôpital est implantée dans le plus grand des quatre cimetières de la commune. On trouve dès 1180 des Chevaliers de Saint-Jean ou de Malte commandeurs d’Auzits et de LUGAN. La Chapelle Saint-Jean de l’Hôpital, comme son nom l’indique fut tenue par les ordres hospitaliers dont le but était de favoriser les pèlerinages, ici en l’occurrence vers de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Au lendemain de la Révolution, le monastère n’était plus qu’une ruine et il ne reste aujourd’hui que la chapelle.

Saint-Jean d'Avirac

Entre Auzits et Rulhe, se trouve le site de l’ancienne chapelle de Saint Jean d’Avirac . Aujourd’hui, rien ne subsiste de cette chapelle bien qu’il y a une cinquantaine d’année encore, quelques pans de murs et des parties de sarcophages étaient encore visibles.  

Hauteserre

Sur un coteau abrupt, à l’ouest de la commune se trouve la petite chapelle de Notre Dame de Hauteserre. Elle est modeste par sa taille mais fait l’objet de dévotions de croyants ou non-croyants. A l’intérieur, la chapelle présente un très joli retable dans le cœur et nombre de statues. A l’extérieur, dans une niche au-dessus de la porte d’entrée, la statue de la vierge Notre Dame de Hauteserre accueille les visiteurs.